Pour une majorité d’entre nous, l’automobile est considéré comme un pur moyen de locomotion. Pour d’autres, ceux à qui vous allez sans doute vous identifier, l’automobile est une passion, un passe-temps qui rime souvent avec argent.
Aujourd’hui, ces dépenses d’argents peuvent être en partie absorbées par des investissements automobiles à condition de savoir ce que l’on fait et de connaitre un minimum le marché. Comme nous sommes des concierges automobiles en or, nous vous expliquons tout cela en détail !
Les frais liés à l’achat d’un véhicule
Avant toutes choses, sachez que contrairement à l’achat d’une œuvre d’art, d’un tableau… Il faut prendre en compte une multitude de frais qui viendront s’ajouter au prix d’achat de votre véhicule et durant tout le temps que vous le posséderez. Il ne faudra donc pas investir entièrement son épargne dans un véhicule mais bien penser à couvrir les frais divers et variés que nous allons vous présenter.
Ci après, nous allons vous faire une liste de frais qui pourront varier suivant les types de véhicule dont majeure partie seront des frais d’entretien. Attention, si les périodicités d’entretiens ne sont pas scrupuleusement respectées, vous risquez de perdre gros lors de la revente.
Les Frais administratif
La carte grise
En France, lorsque l’on concrétise l’achat d’un véhicule, il est obligatoire d’obtenir une carte grise pour pouvoir assurer son véhicule et circuler avec. La carte grise à un coût et celui-ci peut être calculer grâce à un simulateur sur le site officiel du gouvernement. Pour faire simple, le coût de la carte grise se calcule en fonction de la puissance administrative de la voiture (en Chevaux Fiscaux), de l’année de production, et depuis plusieurs années il faut ajouter un malus écologique sur les véhicules puissants lorsqu’il s’agit d’une première immatriculation sur le territoire français. Il est bon de savoir que si vous optez pour un véhicule de plus de 10 ans, le coût fixe par cheval fiscal sera divisé par 2.
Pour illustrer nos propos, rien de mieux qu’un exemple. Dans notre cas, on souhaite immatriculer une Porsche 718 Cayman 2.5 365ch GTS PDK de 2018, achetée d’occasion sur le marché Français. Son coût de carte grise se calculera en multipliant le cout du cheval fiscal dans la région où l’on souhaite immatriculer le véhicule, par le nombre de chevaux fiscaux du véhicule (ici 25CV). Dans notre région, en Haute-Savoie (74), le coût du cheval fiscal est de 43€. Le coût de carte grise sera alors de 25CV x 43€ = 1075€
À présent, on achète ce même modèle de Porsche sur le marché allemand pour plusieurs raison. On trouve un prix plus attrayant, des options spécifiques, bref on pense avoir mieux pour moins cher ! Attention, à ce moment la il va falloir sortir la calculette et prendre en compte le malus CO2 lors d’une première immatriculation en France. Ce malus est à ajouter au coût de la carte grise et son montant peut être surprenant. Par exemple, ce modèle de véhicule équipé de son moteur 4 cylindres à plat de 2.5L de cylindrée rejettent 195g de CO2 par km. Cela correspond à un malus avec abattement des années de 5250€, à payer en plus de la carte grise.
Le coût total de la carte grise sera donc de 6325€… L’import n’est donc pas recommandé sauf si le prix et le modèle le justifie.
Avant d’obtenir une carte grise, il est nécessaire de passer par quelques étapes, elles encore payantes…
Le Contrôle technique
Tous les véhicules de plus de 4 ans roulant en France sont soumis au contrôle technique tous les 2 ans (5 ans pour les véhicules de plus de 30 ans). Le contrôle technique est une vérification périodique des éléments de sécurité d’un véhicule. En cas de non-conformité, il faudra impérativement effectuer les réparations nécessaires sur le véhicule et repasser une contre-visite. Il faut savoir qu’en cas d’achat d’un véhicule en France, le contrôle technique doit avoir moins de -6mois et avoir été effectué par le vendeur. Dans le cas de l’import, c’est à votre charge et c’est un élément nécessaire pour obtenir la carte grise.
L’assurance
En France, tout véhicules doit être assuré et même s’il ne roule pas. Il existera plusieurs formules d’assurance qui couvriront plus ou moins votre véhicule. En tant que conciergerie et professionnel de l’automobile, nous avons des partenaires en assurance spécialisés en véhicule de luxe et de collection. Des formules d’assurance de stockage peuvent être proposées, ce qui réduit considérablement les cotisations annuelles lorsque le véhicule ne roule pas ou peu.
L’import en France
Lorsqu’on cherche un véhicule particulier, il n’est pas rare que celui-ci ne se trouve pas en France. Il sera donc important de prendre en compte des coûts supplémentaires liés à l’import suivant les pays de provenance en plus de bien prendre en compte le malus CO2 dont on a parlé précédemment.
Pour les véhicules en provenance de l’Union Européenne, les coûts se limiteront au malus écologique évoqué et a un certificat de conformité Européen (CoC) à demander directement chez le concessionnaire. Son coût est variable suivant les constructeurs. Ils faut compter entre 100 et 200€.
Attention, pour les véhicules hors UE, il faudra ajouter, en plus du malus (s’il y a), du CoC et de la carte grise, le taux de TVA sur le prix d’achat (5,5% pour les véhicules de collection et 20% pour les autres) auxquels viendront s’ajouter 10% de droit de douane si le véhicule n’est pas de production d’origine européenne.
Attention également, les véhicules d’une provenance hors UE, peuvent être soumis à des homologations supplémentaires délivrées par la DREAL, les Mines ou L’UTAC. Ces homologations peuvent parfois atteindre des sommes astronomiques !
Vous l’aurez compris, il faut donc être sûr de son coût lorsque l’on importe !
Le Certificat FFVE (l’accès à la carte grise de collection)
Pour les véhicules de plus de 30 ans et dans un état strictement d’origine. Il est possible de demander un certificat FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Époque) qui pourra faciliter les démarches d’immatriculation lors d’un import et obtenir une carte grise de collection. Son coût est raisonnable et permet d’éviter d’avoir à passer des homologations coûteuses.
Après avoir fait le tour des coûts administratifs, nous allons nous pencher sur les coûts d’entretien et de stockage
Les coûts d’entretien et les révisions
Ces coûts sont variables et dépendent du type de véhicule, de l’année et de l’utilisation. Il faut prendre en compte les coûts pièces et les coûts de main d’œuvre. Pour les véhicules de prestige récents de type Porsche, Ferrari, McLaren… Il est recommandé de faire entretenir son véhicule directement chez le concessionnaire de la marque. Les coûts y seront plus élevés mais les garanties préservées. De plus en cas de revente, le véhicule aura plus de valeur et le carnet d’entretien sera exclusivement tamponné avec le logo de marque.
Lorsqu’on se tourne sur des véhicules plus anciens, il y’a plusieurs possibilités. Prenons l’exemple d’une Porsche Classique, une 911 3.2 Type G de 1980. Certains concessionnaires Porsche ont le label Porsche Classic, c’est-à-dire qu’il sont en mesure de s’occuper de votre vieille 911 comme à l’époque. Cependant ce label coute très cher et les factures risquent d’être salées. De plus ces garages font souvent aussi des véhicules récents et les cadences de travail sont élevés. Par expérience, nous pouvons donc vous conseiller de vous tourner vers des garages indépendants spécialistes de la marque qui écouteront attentivement la mécanique de votre auto.
Le coût de stockage
Si vous souhaitez investir dans un véhicule, ce dernier ne doit surtout pas dormir dehors. Le soleil, l’humidité, seront des contraintes climatiques nullement appréciés par la mécanique et la carrosserie de votre voiture. En Haute-Savoie où nous sommes basés, l’hiver est extrêmement rude. C’est pourquoi il est indispensable de conserver ses véhicules au sec.
Il est possible de louer des garages proches d’Évian. Pour quelque chose de propre, proche du centre-ville avec un peu d’espace il faut compter environ 120€/mois auquel il faudra ajouter l’assurance et la taxe d’habitation.
Nos services de concierge, nous amènent à vous proposer des solutions de stockage idéales pour vos véhicules à partir de 185€/mois dans nos locaux sécurisé et tempéré.
Conclusion sur les frais
Investir n’est pas sans risque dans l’automobile et il faut prendre en compte tous les frais avant de se lancer. À présent que les frais n’ont plus de secrets pour vous mais attention. Il faut garder à l’idée que chaque véhicule est différents et qu’il peut y avoir de bonnes ou de mauvaises surprises.
À présent, il est maintenant temps de choisir le modèle qui vous donnera votre retour sur investissement.
Investir dans l’automobile, comment choisir ?
Ces dernières années, des records de ventes ont été battu lors de plusieurs événements automobiles. Une des deux Mercedes 300 SLR jamais produite a été vendue 135 millions d’euros soit l’équivalent de 45 Bugatti Chiron ! Cependant les cotes qui fascinent le plus sont celles des Supercars !
L’explosion des cotes des Supercars
La dernière édition du concours d’élégance de Pebble Beach (2022) en Californie a vu sa vente aux enchères atteindre des résultats remarquables avec notamment le lot n°20. En effet, ce lot, la Ferrari F40 s’est vendue $3,965,000. Ces chiffres sont hallucinants puisque nous avions assisté à une vente Bonhams à Gstaad ou une Ferrari F40 bien conservée s’était vendue 2200000 Franc Suisse en juillet 2022.
Tout augmente très vite, voir trop vite et rend les investissements difficiles. Les cotes s’envolent, y compris celles des Supercars et Hypercars récentes (les modèles après 2000). Il n’est plus nécessaire d’attendre 10 ans pour récupérer son investissement, mais les mises de départ sont importantes, et il faut être dans les bons clients des marques prestigieuses pour avoir le droit d’acheter certains modèles afin de pouvoir spéculer dessus.
Etude de cas chez Ferrari
Avec seulement 499 exemplaires produits de 2013 à 2016, la Hypercar La Ferrari a vu sa cote exploser puisqu’aujourd’hui en 2022, elle se vend plus du double de sa valeur initiale de 1,25 million d’euros.
Toutes les Supercars de la gamme Ferrari suivent le mouvement, F40, F50, Ferrari Enzo…
Etude de cas chez Porsche
La concurrente directe de La Ferrari était la Porsche 918 Spyder, produite à 918 exemplaires entre 2013 et 2015. Aujourd’hui sa cote actuelle a elle aussi presque doublé par rapport à son prix d’origine et atteint les 1,4 millions d’euros.
La Carrera GT (2003-2006) commercialisée à 470000€, a vu sa cote baissée dans les premières années autour de 270000€. Aujourd’hui se modèle se négocie autour de 900000€
En bref, ces chiffres font rêver les investisseurs mais il faut savoir que la plupart des modèles qui passent le million d’euros demandent des coûts d’entretien onéreux. Même si la vente parait fructueuse, il faut être solide financièrement pour avancer les coûts d’entretien avant de récupérer sa mise.
Des investissements sur des sportives plus accessibles
Les constructeurs prestigieux vendent essentiellement des sportives à des prix plus modérés.
Chez Ferrari cela désigne les modèle F355, 360 Modena, F430, 458 Italia ou encore 488 GTB. Ce sont les voitures de « grande série » du constructeur prestigieux. Sur la durée de vie du véhicule, le retour sur investissement est négatif. Même si la décote est très légère, les frais d’entretien sont trop élevés pour faire de ces sportives des investissements.
Ces sportives modérées ont souvent des versions plus radicales qui elles tiennent la cote. C’est le cas par exemple de la 488 Pista, ou encore des F430 Scuderia Spider 16M, 360 Challenge… Cependant, ces versions étaient comme les Supercars, réserver aux bons clients. Aujourd’hui, compter pas moins de 300000€ pour une Ferrari 430 Scuderia Spider 16M sur le marché de l’occasion.
Chez Porsche c’est un peu la même mélodie bien que moins onéreuses en entretien. Une Porsche 911 de « grande série » type Carrera tiendra bien la cote avec une tendance à la hausse sur les dernières années.
Les cotes des versions radicales des modèles 911 classiques se sont envolées. C’est le cas par exemple des modèles Turbo, RS ou GT. Là encore, cela peut être judicieux d’investir avec tout de même le risque que les cotes ne cessent de grimper.
En sommes, en dehors des Supercars et des versions spéciales presque toutes les sportives connaissent une baisse continue de leur prix en occasion dans la décennie qui suit leur sortie. Les prix se stabilisent généralement après plusieurs années selon les modèles, le nombre d’exemplaire et la fiaibilité. Certains entament une remontée de la cote plus rapidement que d’autres à l’image des Porsche 911 classiques et des Porsche 911 (991) qui n’ont pas autant décoté qu’attendu.
La fluctuation des cotes peut aussi s’expliquer par les problèmes que nous connaissons actuellement, la pandémie, les pénuries de matériaux ne facilite pas le marché du neuf. Les prestigieux véhicules d’occasion peu kilométré se vendent à de fortes cotes. C’est pleinement la loi de l’offre et de la demande. Sur les dernier modèle de Porsche 911 (992). Une Porsche d’occasion pourra être plus chère qu’une neuve sous prétexte qu’elle sera disponible de suite.
Mais alors après tout ça, on ne sait toujours pas vraiment ou investir ? Nous allons voir ensemble quelques pistes pour identifier ces futures voitures dont la cote pourrait monter.
Les sportives : des valeurs sûres ?
D’une façon générale, ce sont les modèles sportifs qui offrent le meilleur potentiel en terme d’investissement. Ou plutôt le moins mauvais…car dans le détail, les frais d’entretien et d’assurance dépassent souvent le montant des plus-values
Prenons en exemple le cas Porsche de ces dernières années : Pendant longtemps, le modèle 996 était (et est encore) la mal-aimée de la lignée des 911 en raison de l’abandon du refroidissement par air et de la forme de ses phares ovales. Aujourd’hui, la 996 est actuellement la moins chère des 911 du marché et il n’y a pas si longtemps, la 996 turbo (une des plus désirable à notre goût) était accessible à 35/40 k€. Équipée du moteur Metzger, avec un kit carrosserie large. C’est la 911 du moment. Mais il faut désormais compter près de 60 k€ pour trouver un bel exemplaire.
Le cas de la Porsche 996 est intéressant dans le sens où bien que ce modèle ne fasse pas l’unanimité et qu’il ait été produit en grand nombre (175 000 produites), sa cote se maintient bien grâce à son coût d’entretien correct et augmente même pour certaines versions.
Le phénomène de mode
La mode varie suivant les générations. Aujourd’hui, la plupart des collectionneurs qui ont les moyens d’investir ne sont pas forcément jeunes et investissent des fortunes dans des véhicules qui ont du sens pour eux et qui leur plaisent. Rien ne garanti que dans une dizaine d’année, les investisseurs auront les mêmes goûts. Les générations de jeunes ont tendance à apprécier les Youngtimer plutôt que les véhicules d’avant guerre par exemple.
Quelques conseils de sélection
Tenir une cote veut dire plus largement, plaire aux amateurs. Lorsque l’on parle d’automobile, on parle souvent de sensations, de plaisir de conduite, de feeling avec le véhicule. Il va donc être très important de concentrer sa recherche sur les éléments qui plaisent. Voici quelques uns de nos critères sélectionnés pour vous pour résumer notre article. Ces critères n’engagent que nous et peuvent être interprétés différemment par chacun.
- Coupé Sportif/Cabriolet : Les versions 2 places sont beaucoup plus appréciées pour les weekends
- Boite de vitesse mécanique : La boite de vitesse mécanique est un élément essentiel au plaisir
- Moteur atmosphérique : La sonorité plus stimulante que les bruits de turbo
- Propulsion : Le comportement routier ne sera que meilleur
- Petites séries : Plus c’est rare plus les prix vont grimper
- Fiable : Ne choisissez pas des modèles qui resteront au garage
Conclusion
Parlez d’investissement en automobile est assez contradictoire avec le fait que cette passion coute de l’argent. Vous l’aurez compris, si vous souhaitez investir ce n’est pas sans risque mais pas impossible. Il va être primordial de calculer au mieux les frais de fonctionnement en plus de la simple valeur d’achat du véhicule.